mercredi 14 septembre 2016

BAD - Tome 3 : Amour coupable

Jay Crownover
Les éditions Harlequin (2016)
Sortie originale 2015
384 pages

Synopsis :
Elle est la seule femme qu'il ne devait pas aimer...Pour Titus King, la vie est en noir et blanc. D'un côté, le bien, de l'autre, le mal. Et Reeve Black, celle que tout The Point déteste, appartient définitivement au côté du mal. Un mal sublime, insidieux, tentateur. Un mal auquel il a déjà été soumis et qu'il a tenu éloigné pour se préserver, bien conscient de son irrésistible attirance. Mais la beauté vénéneuse est de retour en ville. Témoin clé dans l'enquête qui doit permettre d'arrêter le cinglé qui sème des cadavres dans les ruelles, elle est menacée de toutes parts. Alors, Titus va devoir la protéger. Une protection rapprochée qui pourrait bien brouiller la frontière entre la lumière et les ténèbres... 

Amour coupable conclue d’une manière efficace la saga Bad de l’auteure américaine Jay Crownover. Beaucoup plus sombre que les précédents tomes de par son contenu, c’est avec délice que j’ai suivi l’évolution professionnelle et sentimentale de Titus King, le grand frère de Bax. Les révélations sur son passé, l’identité de son père (puisqu’il n’est que le demi-frère de Shane Baxter) et aussi l’attirance qu’il éprouve pour Reeve, la sublime traîtresse mis au ban de The Point, m’ont vraiment fait passer un très agréable moment de lecture.

«Je m’attendais à faire des années de taule, à voir ma vie s’écouler derrière les barreaux d’une prison, mais Titus avait alors pris une décision qui nous avait surpris tous les deux. Il avait appelé le procureur qui, à son tour, m’avait refilée illico au procureur général de l’Etat. Avec mauvaise grâce, Titus avait communiqué à ses supérieurs le genre d’infos que je détenais sur l’opération menée par Novak. Avant d’avoir eu le temps de comprendre ce qui m’arrivait, je m’étais retrouvée assise dans un bureau luxueux. Là, on m’avait mis le marché en main : je pouvais intégrer le programme de protection, à condition que j’accepte de témoigner devant une cour fédérale contre les survivants du gang de Novak. En gros, on m’offrait une porte de sortie et j’avais sauté sur l’occasion. Titus avait beau me détester – et de toute évidence, mes actes lui faisaient horreur –, sur ce coup-là, il m’avait sauvé la mise, et ça suffisait à ce que je lui voue un amour éternel. Je n’avais pas souvent rencontré la véritable bonté dans ma vie, et pourtant il y en avait un sacré paquet sous la cuirasse virile de ce flic au charme ténébreux, cette armoire à glace qui n’arrivait même plus à croiser mon regard ».

Ce que j’ai aimé dans ce livre :
1#-Beaucoup de suspens : C’était déjà le cas dans le précédent tome avec le psychopathe qui pourchassait Brysen, mais je dois dire que nous sommes montés d’un cran avec le nouveau « méchant » de l’histoire. Dans la mesure où Titus est flic, nous pouvons suivre son enquête et son raisonnement pour trouver enfin l’identité du monstre qui sévit dans les rues de The Point et qui va faire un paquet de victimes et ébranler un certain nombre de personnages secondaires….

2#-Le dilemme moral que s’impose Titus : En effet, contrairement aux deux précédents héros masculins, Bax et Race, Titus est d’une moralité et d’une droiture à toute épreuve. Dans l’univers dans lequel il évolue, il y a un paquet de flics corrompus mais lui reste honnête et désintéressé et cherche toujours à défendre la veuve et l’orphelin. Le fait qu’il soit attiré par Reeve est évidemment très intéressant et met beaucoup de piment dans l’histoire car la jeune femme est clairement décrite comme une meurtrière et une traîtresse….Hors, la vérité est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait et si on peut lui reprochait sa dernière mauvaise action (qui a consisté de « vendre » Dovie à Novak, dans le 1er tome), il ne faut pas oublier que Reeve est avant tout une jeune femme qui a profondément souffert de la perte tragique de sa jeune sœur Rissa….Du coup, tout n’est pas tout blanc ou tout noir et il existe un certain nombre de nuances de gris (cinquante ?...) et c’était vraiment plaisant de lire l’évolution de la mentalité de Titus qui – malgré tout – comprend peu à peu que Reeve n’est pas si mauvaise qu’il n’y parait et que si elle est devenue une « méchante », elle avait des circonstances atténuantes….

«J’attendis que ses yeux croisent les miens avant de reprendre : – Je n’aurais pas renoncé à la planque bien peinarde que me fournit le programme de protection des témoins sans une excellente raison de le faire. Et je ne vous parle même pas de ma jolie maison et de ma pelouse nickel, dans cette banlieue où pour tout le monde je suis Jill Parker, la fille qui coiffe les ménagères de moins de cinquante ans au centre commercial ! J’étais en sécurité là-bas, Titus. Et tout ce que j’ai toujours voulu depuis la minute où j’ai confié mon âme à Novak, c’est être en sécurité. Pour rien au monde je n’aurais quitté ça… et pourtant, je suis là. La guerre vient d’éclater pour le contrôle de la ville et je connais le traître qui a engagé les hostilités. Vous avez besoin de moi ».

«Il me considéra longuement. Entre nous, la tension était si forte qu’elle emplissait le bureau minuscule. Titus ne voulait pas me croire, il ne voulait pas de ma présence ici, il ne voulait pas savoir ce qui se passait, ni le lien que ça avait avec moi. Pourtant, les faits étaient là, indéniables. Je disais la vérité : il y avait un cadavre et du sang pour le prouver. Titus se laissa aller contre son bureau et ses épais sourcils se froncèrent ».

«-Tu avais raison, Reeve. J’ai vraiment besoin de toi. Et que le ciel nous vienne en aide… Elle eut un petit rire sans joie.
– Si vous saviez depuis combien de temps j’attends que vous me disiez ça, inspecteur Titus King…
Je ne comprenais rien à ce qu’elle racontait, mais j’avais un mauvais pressentiment. Me rapprocher de cette fille, pour le boulot ou pour autre chose, c’était une décision risquée… Dans un cas comme dans l’autre, elle n’allait m’apporter que des problèmes ».

3#-La passion entre Titus et Reeve : Cela va de pair avec le dilemme moral de Titus cité ci-dessus mais franchement, j’ai trouvé ce 3ème tome beaucoup plus exaltant et palpitant que les deux autres au niveau du développement amoureux entre les deux personnages ! La tension sexuelle et les scènes de « perte de contrôle » qui suivent sont vraiment intenses ! Whaou ! Titus King porte bien son nom, il est vraiment royal !!! Ca, c’est un mâle viril et puissant ! (miam !). Alors même si nous découvrons assez vite que Reeve craque totalement pour Titus (puisque elle nous le fait partager dans ses pensées et ses réflexions), il est aussi intéressant de lire le point de vue de Titus qui « lutte » sans cesse contre son attirance irrésistible envers la jolie brune….grooooarrrrrr !

«Tout en Reeve mettait ma volonté à l’épreuve. Ses yeux sombres lancèrent un éclair quand mon regard se posa sur ses lèvres entrouvertes. Sa main quitta lentement mon torse pour se poser sur ma nuque et elle laissa échapper un petit soupir qui me chatouilla doucement la bouche, lorsque mes lèvres rencontrèrent enfin les siennes. Par ce geste, je voulais marquer ma détermination. C’était censé être un acte de défi, et ça le fut peut-être… l’espace d’une fraction de seconde. Mais très vite, ça devint juste un baiser, le désir prit le dessus sur tout le reste et j’oubliai tout. J’avais une seule obsession : l’embrasser. L’embrasser encore et encore jusqu’à ce qu’on soit tous les deux nus et que je puisse m’enfoncer profondément dans son corps aussi parfait que traître. Sa bouche était d’une douceur trompeuse, car Reeve n’avait rien d’une femme douce. Elle avait un goût sucré – trompeur, lui aussi. Derrière cette silhouette de rêve et cette saveur de friandise se cachait une bonne dose d’amertume. Le bout de sa langue vint taquiner ma lèvre inférieure et avant que j’aie eu le temps de comprendre ce qui m’arrivait, je me mis à l’embrasser avec passion, comme si je la désirais, pas comme si j’essayais de lui résister ».

«Physiquement, notre entente était presque effrayante. Moi qui étais loin d’être une demi-portion, je me sentais souvent obligé de refréner mes pulsions vis-à-vis du sexe opposé. Je ne voulais pas intimider les femmes ni leur faire peur, mais avec Reeve, apparemment, je pouvais être moi-même. Elle entrait dans mon jeu et me rendait la pareille avec enthousiasme. Du coup, je pouvais lâcher un peu la bride à ma frustration et à mon agressivité. Cette femme réveillait en moi des besoins profondément enfouis qui se rappelaient brutalement à mon souvenir. Elle ne semblait même pas dérangée par le flingue qui pendait à mon ceinturon. Agrippée à mes épaules, elle me laissait me repaître d’elle. J’étais un fauve avide de chair fraîche, fou de désir depuis que sa bouche avait rencontré la mienne ».

«Titus fit ce truc typique des mecs : ses cils s’abaissèrent et ses yeux me déshabillèrent du sommet du crâne jusqu’à la pointe des orteils. J’avais l’impression qu’il me caressait du regard. Son torse se soulevait de plus en plus vite et une veine se mit à battre à son cou.
– Tu es très bien comme ça. Mieux que la plupart des femmes quand elles se donnent du mal. Tu n’as pas besoin de faire d’effort pour être belle. Et si un mec te laisse penser le contraire, c’est que c’est un con. Allez, prends tes affaires, on s’en va !
J’aurais pu lui tomber dans les bras ou me jeter sur lui en arrachant mes fringues, si seulement il y avait eu la moindre chance qu’il me laisse faire dans l’un ou l’autre des deux scénarios. Personne ne m’avait jamais rien dit d’aussi gentil de toute ma vie. Bien sûr, je savais que j’étais mignonne. Plus que mignonne, même, mais c’étaient des mots creux à partir du moment où ils sortaient de bouches plus promptes à cracher des mensonges que la vérité. Mais si Titus le disait, c’est qu’il le pensait vraiment. Il n’y avait pas d’intention cachée derrière son compliment, pas de subterfuge dans sa franchise brutale et c’était justement cette absence totale d’artifice qui m’excitait ».


4#-Le couple Karsen et Booker : Je l’avais déjà évoqué dans ma chronique du 2ème tome mais franchement, j’ai eu un immense plaisir de revoir ces deux personnages dans Amour coupable. Il faudrait vraiment que l’auteure américaine Jay Crownover nous écrive un tome sur eux !!!! Je suis fan de ce couple ! (enfin, il n’en est pas encore un dans le tome 3….N’oublions pas que la jolie Karsen est encore mineure…Et Noah Booker, malgré qu’il soit un ex-taulard semble avoir quelques principes qui font qu’il ne veut pas toucher (encore) à la jeune fille qui se pâme littéralement d’amour  pour lui….). Ah L’amûûur !!!!!

«La plupart de ces infos m’arrivaient par l’intermédiaire de la petite sœur de Brysen qui squattait mon salon depuis que Race et Brysen campaient à l’hôpital. Le petit manège de la jolie blondinette ne m’avait pas échappé. Elle semblait faire ses devoirs ou jouer sur Internet, mais en réalité, elle suivait les moindres faits et gestes de Booker, tel un féroce bébé faucon. La relation de camaraderie que j’avais nouée avec cet homme maussade et couturé de partout lui déplaisait carrément. Chaque fois que je le faisais glousser ou qu’il me touchait, elle se tendait et me regardait comme si j’avais filé un coup de pied à son chiot. J’avais envie de lui dire qu’elle était trop jeune et trop jolie pour s’abîmer le cœur sur ce genre de mec, mais ça n’était pas mon rôle et puis ces leçons-là, elles s’apprennent à la dure. Comme toutes les leçons importantes ».

«Il écarta les mains en signe d’excuse et battit en retraite vers la porte où la blondinette l’attendait. Cette façon qu’elle avait de le regarder… Booker avait-il déjà été le héros d’une fille avant Karsen ? ».

«Je n’enviais pas Race et Brysen de devoir gérer le coup de cœur de la petite pour un mec comme Booker. Pauvre Karsen, elle allait au-devant d’un vilain chagrin d’amour… ».

«–Un roc ? J’ai pas besoin de ça, moi. Je suis un dur.
Je ne répondis rien, mais je pensais très fort à l’adolescente au regard de biche qui était venue le voir en cachette. Booker n’avait peut-être pas besoin d’un roc, en effet… Mais il arrive qu’un tout petit galet roulé par la tempête, à force de cogner contre le gros rocher, finisse par entamer peu à peu sa résistance ».


Ce que je n’ai pas aimé dans ce livre :
Le jugement de valeur des parents de Reeve : Oh purééééé ! Je suis totalement dégoûtée par leur comportement ! Attention zone spoilers ! Cliquez sur le mulot et passez le texte en surbrillance ! Ok, Reeve n’aurait peut-être pas dû s’offrir les services de Novak pour tuer l’amant de sa sœur morte sous ses coups (ainsi que le bébé qu’elle portait …), mais franchement, à sa place, j’aurais tellement eu la haine moi aussi ! Alors lire le passage où son père et sa mère la traitent comme une pestiférée parce qu’elle a « osé » se faire justice elle-même….Putain ! (oui, je mets un gros mot ici, mais il n’est lisible qu’en surbrillance), Putain, mais c’est pas vrai !!!!!! Ces deux imbéciles ont déjà perdu une fille, qui est morte d’une manière atroce, à petit feu, droguée et battue par son compagnon. Elle était enceinte, en plus ! Et bah c’est pas grave, ils ont pardonné au mec qui a fait ça, ils ont fait leur deuil et sont passés à autre chose…..Par contre, cela ne les dérange pas d’un point de vue moral de rejeter la seule fille qui leur reste en l’accablant comme si elle était une meurtrière au cœur de pierre…..Purée, mais quel genre de parents réagit comme cela ?!!!!! Ils pardonnent au meurtrier de leur fille mais pas à leur autre fille qui a voulu venger sa sœur ?!!!! On marche sur la tête !!!!!!!!

« Je baissai la tête, accablée, et serrai si fort les poings que je sentis mes ongles pénétrer dans ma chair, jusqu’au sang.
– Le mec de Rissa a été tué parce que j’avais besoin qu’il meure. Pour moi, c’était le seul moyen de continuer à vivre. Ma mère marmonna quelque chose, puis sortit de la pièce d’un pas traînant. Quand j’osai relever la tête, il n’y avait plus que mon père qui me regardait comme si j’étais une inconnue.
– On ne t’a pas élevée comme ça. Chaque vie a de la valeur et ce n’est pas à toi de la juger. On ne s’est pas désintéressés de Rissa quand elle s’est mise à se droguer. On n’a pas cessé de l’aimer quand elle a commencé à se prostituer pour ce garçon. Elle continuait d’avoir de la valeur pour nous. Comment tu as pu faire ça, Reeve ? Comment tu as pu passer un contrat avec un monstre comme Novak ? Qu’est-ce qui peut sortir de bon d’une chose pareille ?
– Sur le moment, ça m’a paru la chose à faire. Rissa méritait mieux que cette vie-là. Comment pouvait-il ne pas avoir envie de faire payer le bourreau de Rissa coûte que coûte ? Pourquoi étais-je la seule à avoir ce genre de pensée ?
– Et tu t’es sentie mieux après ? Ça t’a apporté la paix ? Je ne pus que faire non de la tête. Mon père avait l’air dégoûté. Sa réaction ne m’étonnait pas, mais elle me transperçait le cœur.
– Non. Rien n’a pu m’apporter la paix.
– Parce qu’il n’y a pas de remède au chagrin. Tout ce que tu peux faire, c’est attendre que ça passe et, jour après jour, petit à petit, tu finis par accepter. Mais ce que tu as fait… Il secoua la tête avant de reprendre : – Même le temps ne peut effacer ce genre de faute. Tu seras toujours liée à un tueur, Reeve, et nous, on a eu notre dose de morts et de malheurs dans la famille. Pourquoi tu es revenue ? On s’en sortait bien sans toi. Pourquoi il a fallu que tu nous racontes ça ? J’avalai ma salive avec peine. Les paroles de mon père m’atteignaient comme des coups de poing. – Je n’ai pas eu le choix. L’agent qui est venu vous voir cherche lui aussi à se venger. Il en veut à des tas de gens, à tort ou à raison, et je fais partie du lot. Il a menacé de vous faire du mal à maman et à toi si je ne venais pas tout vous avouer. De toute façon, il risque quand même de s’en prendre à vous, alors vous devez être très prudents. La vengeance, ça peut rendre fou. J’en savais quelque chose – et j’étais loin d’être aussi tarée que Conner ».

« On a perdu une fille parce qu’un sale type l’avait entraînée dans le vice. On est en train d’en perdre une autre parce qu’elle a agi égoïstement et sans réfléchir. Tu n’aurais pas dû revenir. Si c’est tout ce que tu avais à nous apporter, tu aurais dû rester loin, très loin de nous ».

« Je suis désolée. Je me levai et partis d’un pas mal assuré vers la porte.
– Tu peux l’être, lâcha-t-il. Durant tout notre échange, mon père m’avait parlé d’une voix dure que faisait trembler l’émotion. J’avais rendu ma mère pratiquement catatonique, mais lui eut encore la force de me dire : – Ne reviens pas, Reeve. Nous, on avait fait notre deuil, on avait tourné la page. Ils avaient surmonté leur chagrin, car comme l’avait dit mon père : seuls le temps et l’acceptation peuvent mener à la guérison, à la renaissance. Moi, je n’avais toujours pas accepté la mort de Rissa. Je continuais de regarder la terre recouvrir son cercueil, littéralement consumée par la haine et la rage. J’étais amputée à jamais ».

Pour conclure, je dois dire que ce 3ème tome est sans conteste le meilleur de la saga Bad. Bien entendu, il n’aurait pas pu voir le jour sans les deux précédents tomes dans la mesure où il suit parfaitement la trame scénaristique que l’auteure s’était fixée pour tous ses personnages évoluant à The Point. Voir les rôles inversés dans cette romance avec un flic et une bad girl est assez original et pour ma part, inédit dans mes lectures du genre New Adult. J’ai donc pris énormément de plaisir à lire Amour coupable. Mon souhait secret (enfin pas si secret que cela, puisqu’il est écrit dans ma chronique) c’est que Jay Crownover écrive une suite - je me contenterai même une nouvelle – sur le couple « en devenir » de Karsen et Booker. Alors là, je serais totalement comblée par cette saga !

«Tomber amoureux d’une femme qui avait l’habitude de se faire justice elle-même, ça signerait définitivement ma perte, et si je ne pouvais pas garder mes sentiments sous clé, il ne resterait plus rien de moi. Je n’aurais plus d’armes pour résister à mon fauve intérieur. Il me dévorerait et je ne serais plus qu’un de ces paumés solitaires qui attendent juste que The Point les détruise. Et ça, je refusais que ça m’arrive. Je ne me reprochais pas de la désirer, j’étais terrifié par mon désir. Je me rallongeai sur le canapé et m’écrasai un des coussins sur la tête pour pouvoir hurler tous les jurons que je connaissais. La nuit était déjà longue ; à présent, elle allait être interminable ».

Ma note : 17,50/20

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